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ECHELLE DANS LE TERRITOIRE BRIONNAIS #02 - RUES ENTRE VOIES DéPARTEMENTALES ET FERRéES

Par Julie Bernard, vendredi 23 octobre 2015 , Western :: #279
Thème : Western

Nous sommes en repérage et ce matin, nous décidons de prendre toutes les petites rues qui partent sur la gauche de la route principale, en direction de la voie ferrée, ou plus précisément qui sillonnent entre la départementale et la voie ferrée.

À première vue, la première rue que nous prenons est un chemin privatif, mais les nombreuses boites aux lettres nous indiquent que la voie dessert plusieurs parcelles. Les premières accueillent des maisons en bois imposantes. En revanche, plus loin, sur la gauche, on y trouve une caravane bien installée sous son toit, un mobilhome dont les pots de fleur et le barbecue sont en béton, à droite, une caravane de forain. L'impasse se termine par un terrain dont les arbres dissimulent presque une cabane comme extension d'une caravane.

La rue suivante est tout aussi étonnante. Sur la gauche, des petites parcelles en longueur se succèdent. Sur la première parcelle, 3 caravanes sont installées sur une herbe bien tondue, « un lieu de vacances », nous dira-t-on quelques terrains plus loin. Seconde parcelle, un mobilhome aménagé et une cabane au premier plan. Troisième parcelle, habitat conventionnel. Sur la 4e parcelle, au n°11, des mobilhomes, caravanes et un feu de cheminée qui nous invite à couper le moteur. Les cris d'un chien freinent toutefois notre entrain ! Un ancien forain vient à notre rencontre. Il vit ici sur la partie droite de la parcelle, bien délimitée par une barrière blanche et un grillage. Sur la partie gauche, sa mère habite une maison aux murs extérieurs crépis, « deux mobilhomes accolés ».

Les deux ruelles sont liées, car la caravane de forain de la première rue arpentée a été vendue par le n°11 de cette deuxième rue. C'est lui qui l'avait retapé et d'après lui « C'est pas compliqué ! »

Plus loin, un terrain sur lequel trône une caravane éventrée et un manège. Sur la boite aux lettres, un numéro de téléphone... La femme au téléphone est mariée à un voyageur. Elle lui transmet notre appel.

Plus loin encore, un terrain de forain à n'en pas douter. "Au ptit canard" révèle au fond du terrain, un manège un peu dépassé, peut-être en train d'attendre une seconde vie. A l'avant un mobilhome façon chalet montagnard.

Nous terminons notre repérage par la découverte de la maison de blanche neige, nichée en bord de route.

tag : architecture Brionne caravane forains mobile home ville mobile work in progress

Réalisation : Échelle inconnue

MAKHNOVTCHINA
MAKHNOVTCHINA
Makhnovtchina est un repérage actif des nouvelles mobilités urbaines et périurbaines à l'heure des grands projets de métropolisation. C'est un atelier itinérant de production participative d'images (fixes, vidéos, ou multimédia), de textes, de cartes, de journaux, « Work in progress ». Ce travail mené par des architecte, géographe, créateur informatique, sociologue et économiste vise à terme la proposition d'architecture ou d'équipements mobiles et légers. Ce travail vise, en outre, à explorer les futurs vides ou terrae incognitae que créent ou créeront les métropoles. Il propose une traversée du terrain d'accueil pour « gens du voyage » au marché forain en passant par les espaces des nouveaux nomadismes générés par la déstructuration des entreprises, notamment de réseau (EDF, GDF, France télécom...), ainsi que par les campings où, faute de moyens, on loge à l'année. Une traversée, pour entendre comment la ville du cadastre rejette, interdit, tolère, s'arrange, appelle ou fabrique la mobilité et le nomadisme. Ce projet de recherche et de création s'inscrit dans la continuité de certains travaux menés depuis 2001 : travail sur l'utopie avec des « gens du voyage » (2001-2003), participation à l'agora de l'habitat choisi (2009), réalisation d'installation vidéo avec les Rroms expulsés du bidonville de la Soie à Villeurbanne (2009) et encadrement du workshop européen « migrating art academy » avec des étudiants en art lituaniens, allemands et français (2010). Il tente d'explorer les notions de ville légère, mobile et non planifiée avec ceux et celles qui les vivent.