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PROJECTION

Par Christophe Hubert, dimanche 7 janvier 2018

Thème : Western

au camping Les Tourterelles à Flamanville
Nous partons en direction du camping "Les Tourterelles" à Flamanville pour projeter des films avec le camion-cinéma début décembre. Nous sommes accueillis par le gérant qui vient regarder les films. Le camping est silencieux, peu de monde. Ce jour-ci les ouvriers semblent finir le travail plus tard que d'habitude. Quelques voitures passent à côté de nous en freinant puis quittent le camping. Quelques ouvriers ont quant à eux regardé les films depuis les fenêtres de leur mobile-home location.

Le gérant nous propose de venir aux beaux jours sur des périodes plus longues où nous pourrons habiter le lieu et rencontrer les ouvriers. Pendant les projections, nous discutons avec lui. Il nous indique que le camping est autonome vis-à-vis de l'AIE. Sur celui-ci, il n'y a pas de base-vie. D'autre part, il nous informe que 1700 ouvriers arriveront au printemps pour le grand carénage de l'usine nucléaire en fonctionnement (en plus des 5000 ouvriers déjà sur site pour le chantier de l'EPR). Il ne sait pas encore comment ils seront logés puisque les installations existantes comme son camping sont déjà saturées.

Avant de rentrer sur Rouen, nous retournons à la Forgette (voir l'article associé). Nous avons revu Gigi, la patronne du bar, et rencontré Pierre qui vit en camion dans un champ. Il est contrôleur de soudure. Il souhaite voir notre dernier film réalisé en Russie et est curieux des cités de garages que nous explorons en ce moment. En effet, le film lui pose des questions liées à son métier, notamment sur le contrôle qualité des pièces livrées à l'usine Kamaz par les ouvriers de la cité de garages. Pierre connaît un ouvrier dont le métier est scaphandrier. Avec le bruit, nous ne saisissons pas tout mais Gigi pourra faire l'intermédiaire afin de le rencontrer et en savoir davantage. Dans le bar, nous revoyons les ouvriers qui étaient partis du camping une heure plus tôt. Ils osent alors discuter avec nous. Nous les informons que nous réalisons un film et que nous reviendrons au printemps.

Nous partons manger une pizza avant de reprendre la route. Le pizzaiolo nous indique que nous pourrons mettre le camion-cinéma à côté du sien sur la place du marché à Flamanville où vont tous les gars du camping. Il y a une heure trente d'attente. Cela sera l'occasion de discuter des films en attendant sa pizza.

tag : camping Flamanville

Réalisation : Échelle inconnue

MAKHNOVTCHINA
MAKHNOVTCHINA
Makhnovtchina est un repérage actif des nouvelles mobilités urbaines et périurbaines à l'heure des grands projets de métropolisation. C'est un atelier itinérant de production participative d'images (fixes, vidéos, ou multimédia), de textes, de cartes, de journaux, « Work in progress ». Ce travail mené par des architecte, géographe, créateur informatique, sociologue et économiste vise à terme la proposition d'architecture ou d'équipements mobiles et légers. Ce travail vise, en outre, à explorer les futurs vides ou terrae incognitae que créent ou créeront les métropoles. Il propose une traversée du terrain d'accueil pour « gens du voyage » au marché forain en passant par les espaces des nouveaux nomadismes générés par la déstructuration des entreprises, notamment de réseau (EDF, GDF, France télécom...), ainsi que par les campings où, faute de moyens, on loge à l'année. Une traversée, pour entendre comment la ville du cadastre rejette, interdit, tolère, s'arrange, appelle ou fabrique la mobilité et le nomadisme. Ce projet de recherche et de création s'inscrit dans la continuité de certains travaux menés depuis 2001 : travail sur l'utopie avec des « gens du voyage » (2001-2003), participation à l'agora de l'habitat choisi (2009), réalisation d'installation vidéo avec les Rroms expulsés du bidonville de la Soie à Villeurbanne (2009) et encadrement du workshop européen « migrating art academy » avec des étudiants en art lituaniens, allemands et français (2010). Il tente d'explorer les notions de ville légère, mobile et non planifiée avec ceux et celles qui les vivent.