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L'HYPOTHÈSE DE L'HISTOIRE

Numéro 5


Le kiosque et le bazar ou comment, peut-être, l'Orient apprit une économie et une ville à l'Occident.

C'est à la Renaissance que l'Empire ottoman aurait appris aux royaumes européens à « faire le marché »; voyageurs et diplomates important le bazar dans les royaumes de l'Ouest.
C'est dès la fin du XVIe siècle qu'un autre dispositif voyagea de la Turquie en Occident : le kiosque. Pavillon ouvert, il sera importé dans les jardins des cours européennes avant d'arriver au XIXe siècle dans les parcs et jardins publics puis de coloniser places et rues. Abritant événements, promeneurs, spectacles ou concerts, il devient équipement et fournit abri et parfois service technique comme l'éclairage. C'est en 1848, année des révolutions européennes, qu'apparaît son emploi en tant que structure économique : petite boutique installée sur le trottoir vendant journaux, fleurs ou tabac. Il perd dès lors et inverse même la dimension panoptique du kiosque belvédère ou même du kiosque à musique.
Avec les architectes constructivistes russes, le kiosque devient un véritable exercice de style. Monument urbain fonctionnel, il affirme le progrès et devient figure exemplaire d'une architecture publique ou d'un outillage de l'espace commun ainsi qu'un support typographique. Ces projets ne s'embarrassent alors guère de lourdeur. Les formes restent libres et légères apparemment démontables, éphémères.
C'est cette autre histoire de la modernité qui permettrait peut-être de libérer nos espaces de leur fondation et laisser entendre les dynamiques propres et joyeuses d'une ville en devenir perpétuel.
Mais d'évidence, cette histoire de l'art de faire la ville moderne légère et mobile s'est trouvée ignorée et semble rester dans de confortables tiroirs utopiques.

Sommaire du numéro 5
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ET SI PARIS FAISAIT SEMBLANT DE NE PAS VOIR SON FONCIER?
HABITER COMME CONTESTER
LA ROUTE VERSUS LE MUR
L'HABITAT MOBILE OUVRIER DE DIEPPE À MOSCOU
L'HABITER MOBILE OU L'ALTERMÉTROPOLISATION
L'HYPOTHÈSE DE L'HISTOIRE
MOSCOU : DÉRIVE EN TERRITOIRE MIGRANT
ON VA LÀ OÙ IL Y A DU TRAVAIL !
SAVOIR MAISON GARDER : UNE VILLA MOBILE RECOMPOSABLE
EDITO / JOURNAL À TITRE PROVISOIRE N°5 : MAKHNOVTCHINA / ENTRE CIRCULATION ET SÉDENTARISATION : HABITER L'IMMOBILIER
NOIRE LA RUBRIQUE : SUR LA ROUTE!
BIDONVILLE DE QUI ES-TU LE PROBLÈME ? DE QUOI ES-TU LA SOLUTION ?
TU VEUX QU'ON BOUGE ? OK ! MAIS COMME ON NE DÉMÉNAGE PAS D'UN BIDONVILLE

Réalisation : Échelle inconnue

MAKHNOVTCHINA
MAKHNOVTCHINA
Makhnovtchina est un repérage actif des nouvelles mobilités urbaines et périurbaines à l'heure des grands projets de métropolisation. C'est un atelier itinérant de production participative d'images (fixes, vidéos, ou multimédia), de textes, de cartes, de journaux, « Work in progress ». Ce travail mené par des architecte, géographe, créateur informatique, sociologue et économiste vise à terme la proposition d'architecture ou d'équipements mobiles et légers. Ce travail vise, en outre, à explorer les futurs vides ou terrae incognitae que créent ou créeront les métropoles. Il propose une traversée du terrain d'accueil pour « gens du voyage » au marché forain en passant par les espaces des nouveaux nomadismes générés par la déstructuration des entreprises, notamment de réseau (EDF, GDF, France télécom...), ainsi que par les campings où, faute de moyens, on loge à l'année. Une traversée, pour entendre comment la ville du cadastre rejette, interdit, tolère, s'arrange, appelle ou fabrique la mobilité et le nomadisme. Ce projet de recherche et de création s'inscrit dans la continuité de certains travaux menés depuis 2001 : travail sur l'utopie avec des « gens du voyage » (2001-2003), participation à l'agora de l'habitat choisi (2009), réalisation d'installation vidéo avec les Rroms expulsés du bidonville de la Soie à Villeurbanne (2009) et encadrement du workshop européen « migrating art academy » avec des étudiants en art lituaniens, allemands et français (2010). Il tente d'explorer les notions de ville légère, mobile et non planifiée avec ceux et celles qui les vivent.